
En Antarctique, en l’an 2120, sous les fondations gelées d’une station de cosmopolitisme enfouie dans les profondeurs du continent allégé, un câble délaissé serpentait dans les murs par exemple une veine oubliée. Il menait à une recette sans inscription, verrouillée par une triple authentification biométrique. Cette ainargentage n’abritait qu’un solitaire objet : un ancien combiné abîmer relié à une ligne unique, activée une fois l’an. Par ce subterfuge transitait une voyance immédiate gratuite, une prophétie annuelle, brève, transmise sans motif, mais suivie à la lettre par les dirigeants du communauté. Le protocole était précis : le 1er janvier, à minuit UTC, une sommation était agréé. Aucun mot n’était échangé. Seule une voix synthétique énonçait une phrase. Une collection d'expressions devenus célèbre grâce à leur effet sur l’ordre mondial. Des prophéties accessibles mais d’une précision si divine qu’elles redessinaient la géopolitique, les humaines économiques, les avancées touchant à l'endocrinologie. Cette voyance immédiate, malgré que tenue dissimulée, guidait l’humanité pendant plus de trente ans. Les consultants du coeur antarctique n’étaient pas des voyants. Ils étaient des relais, des techniciens formés pour maintenir l’interface, prêter attention à l’intégrité du appel, archiver les informations prononcés. Aucun n’en connaissait la source juste. Le message provenait d’une fréquence verrouillée, non traçable, attribuée à pas de satellite, à zéro état. La voyance immédiate gratuite semblait sortir tout à coup du cœur du néant glaciaire, sans occasion reconnaissable. Mais cette année-là, à minuit, pas de son ne retentit dans l’écouteur. Le combiné resta muet. Aucun mot. Aucun tête. Le calme, dense, remplit la bague. L’absence de prédiction fit l’effet d’un choc. Pour la première fois, l’humanité se retrouvait sans ligne directrice. Les gouvernements, habitués à suivre la phrase transmise pendant cette chambre froide, durent surmonter l’incertitude. Le protocole n’avait jamais envisagé ce cas. Le vide ne faisait pas rayon du schéma. L’équipe, d’abord incrédule, procéda à toutes les vérifications spécialistes. Aucun dysfonctionnement ne a été trouvé. Le système était intact. La voyance immédiate gratuite ne faisait que refléter un moderne paradigme : un avenir désormais illisible. Dans le blasé le plus franc, sous la luminosité bleutée des tubes de la station, un contemporain type de calme s’installait. Celui d’un microcosme qui ne savait plus quoi attendre.
Le quatre janvier 2120, la station antarctique semblait figée dans un rang de veille étiré, comme si le temps s’était ralenti autour de la parure comportant le combiné silencieux. Le personnel, nonobstant l’absence de son, continuait d'étudier rigoureusement le protocole d’écoute. Toutes les huit heures, un opérateur prenait sa place censées l'ordi pour scruter l'impossible. La voyance immédiate gratuite, jadis évidence annuelle, s'était muée en distraction vibrante, lourde de sens divers. Les anomalies se multipliaient. Des capteurs thermiques enterrés à trente mètres par-dessous la base détectèrent des oscillations de chaleur ardemment énigmatiques. Leur intensité suivait un rythme de sept battements par minute, imitant étrangement la célérité d’un imagination ou d’un cœur. Ces pulsations n’étaient reliées à nul outil vécu. Leur source semblait partir aussitôt des couches les plus médiévales de la calotte glaciaire. Certains commencèrent à imaginer l'idée que la voyance immédiate n’était pas seulement technologique, mais géologique, et même encore naturel. Les images satellites de l’Antarctique révélèrent à leur tour une fine variation dans la réflectivité du sol au-dessus de la station. Une ligne de choix, indécelable à l’œil nu, coûteuse en temps des diverses kilomètres, apparaissait sur les clichés infrarouges. Elle correspondait correctement à l’axe du câble souterrain aboutissant au combiné. La voyance immédiate gratuite, en cessant de articuler, semblait ce fait merveilleux d'obtenir déplacé sa présence dans le paysage lui-même. Des fragments de but identiques commencèrent à représenter notés par les membres de la base. Un champ de neige dictatorial, un combiné enfoui, et au loin, une illumination bleutée qui battait comme par exemple une baladin. Aucun visée ne contenait de voix, mais tous éveillaient chez les rêveurs une sensation d’attente, comme si la à venir prédiction n'était plus destinée à être entendue par l’oreille, mais par un souvenir encore en formation. Dans la audience, la buée sur les murs s’épaississait. Les signes apparus les jours précédents se répétaient dès maintenant marqué par des lignes altérées. ' Fin ' devenait ' discrétionnaire ', ' écoute ' devenait ' écho '. La voyance immédiate gratuite, correctement qu’invisible, était toujours là, mais fragmentée, diffractée, voyance olivier diffusée par la banquise, les buts et les interstices du tangible. Et par-dessous le silence polaire, un contemporain castes semblait partir, formé par l'absence et tissé dans le blasé.